Réduire mes déchets...
En 2018, chaque habitant de la CCCE a produit en moyenne plus de 670 kilos de déchets (ordures ménagères, tri sélectif, verre, papier, déchetterie, etc.). Parmi ces déchets, une partie est recyclée, une autre partie enterrée en site d’enfouissement ou brûlée dans des centres de valorisation pour produire de l’électricité. Afin de réduire sa quantité de déchets partant au rebut, il existe une multitude de solutions, astuces, changements d’habitudes qui peuvent faire la différence !
La démarche zéro-déchet est une démarche de réduction des déchets qui cherche à éviter la production de déchets à la source. Cette démarche se base sur la règle des « 5R » : Refuser, Réduire, Réutiliser, Recycler & Rendre à la terre.
Cette démarche peut être poussée jusqu’à une réduction quasi-totale de déchets. Voici quelques voies vous permettant de vous informer, de vous donner des idées, et d’aider ceux qui le désirent à s’engager sur le sujet passionnant de la réduction des déchets.
Dans cette démarche de réduction des déchets, l’important est de faire les choses à son rythme sans se frustrer ! Repérez les choses qui vous paraissent les plus faciles à mettre en place et démarrez votre démarche de réduction de déchets progressivement.
REFUSER
1. La publicité
Le refus le plus connu est le « STOP PUB ». Il s’agit d’un autocollant à apposer sur sa boîte aux lettres pour signifier que l’on ne souhaite pas recevoir de prospectus publicitaires. Chaque année, en France, un foyer reçoit en moyenne 40 kg de prospectus publicitaires !
TÉLÉCHARGER L’AUTOCOLLANT « STOP PUB »
Lorsque l’on est à l’extérieur, nous pouvons aussi être sollicités pour de la publicité ; dans la rue, les salons, les foires, les événements, les commerces à travers des distributions de flyers, sacs-pub, échantillons, goodies, cadeaux, etc. Il arrive aussi souvent que l’on accepte par habitude ou par politesse de la publicité qui ne nous intéresse pas forcément. Prenez le temps de regarder si ce que l’on souhaite vous donner vous intéresse et si ce n’est pas le cas, refusez gentiment.
2. Consommer à l’extérieur
Lors de consommation à l’extérieur, Il est possible d’éviter un certain nombre de déchets en prenant l’habitude de refuser certaines choses.
Exemple : demander au barman une limonade sans paille ; éviter les produits emballés individuellement avec le café ; refuser les sacs plastique superflus ; etc.
RÉDUIRE
Alimentation : des étalages à votre table...
1. Éviter le gaspillage alimentaire
Pour dire NON au gaspillage alimentaire, il est notamment important :
- D’organiser ses provisions afin de ne pas oublier des produits au fond d’un placard ou du réfrigérateur. 20kg par an et par personne, c’est ce que jette en moyenne un Français en nourriture encore emballée !
- Faire des listes de courses et favoriser les achats au jour le jour permet également de moins gaspiller.
- Prendre une minute, deux à trois fois par semaine pour vérifier les dates de péremption des produits présents dans votre réfrigérateur. Réserver un emplacement afin de prioriser leur consommation.
- Noter les jours d’ouverture pour les produits devant être mangés rapidement après ouverture (produits laitiers, viande, etc.). Réserver un emplacement afin de prioriser leur consommation.
- Utiliser les restes et les aliments à manger rapidement pour faire des recettes anti-gaspillage, emporter ses restes au travail, donner ce que vous n’allez pas manger à votre entourage, organiser un brunch « je vide mes placards » peut permettre d’éviter de jeter de la nourriture…
2. Faire ses courses en évitant les « futurs déchets »
Lorsque vous faites vos courses, soyez vigilant aux suremballages. Pour les éviter, il y a des solutions simples. Il faut juste que celles-ci deviennent de nouvelles habitudes :
- Eviter les plats préparés, prendre le temps de cuisiner (les plats préparés sont souvent très emballés) et favoriser les produits n’ayant pas ou peu d’emballage. Les grands volumes pour les produits à date limite de consommation longue sont aussi moins producteurs de déchets ;
- Favoriser les achats en vrac ! Aujourd’hui, il est possible de trouver énormément de produits alimentaires en vrac (céréales, riz, farine, pâtes, fruits secs, biscuits, olives, fromages, fruits et légumes, etc.). Pour les dénicher, allez sur les marchés, poussez la porte des artisans (fromagers, primeurs, bouchers, boulangers, pâtissiers, chocolatiers, etc.), rendez visite aux fermiers & maraîchers et fréquentez les rayons vrac des épiceries et grandes surfaces.
- S’équiper de divers contenants (sacs à vrac en tissus, bocaux, boîtes alimentaires, sacs à pain, cabas, « tote bag », etc.) afin de pouvoir faire des courses en vrac quand cela est possible et éviter les sacs plastique à usage unique.
Astuce
N’hésitez pas à laisser des contenants à divers endroits pour ne jamais être pris au dépourvu (voiture, travail, maison ou encore sac à main). Exemples :
- Utiliser au quotidien un sac à pain pour aller à la boulangerie évitera la production de déchets et gardera votre pain frais plus longtemps.
- Demander à votre fromager de déposer directement votre fromage dans votre boîte alimentaire évitera les emballages superflus.
3. Boire l’eau du robinet
En 2016, les Français ont consommé 8.3 milliards de litres d’eau embouteillée, soit 125 litres par personne ou 83 bouteilles plastique (Source : La Maison des Eaux Minérales Naturelles).
Même si elle est recyclable, une bouteille plastique reste un déchet. Sa fabrication fait appel à des énergies fossiles, son transport et son recyclage ont un coût écologique et économique. Perdue dans la nature ou dans un centre d’enfouissement, elle est source de pollution.
Boire l’eau du robinet est donc une alternative pouvant permettre de faire baisser votre production de déchets. Pour vous informer sur la qualité de votre eau du robinet, vous pouvez consulter le site du Ministère des solidarités et de la santé.
4. Manger à l’extérieur
Lorsque l’on mange à l’extérieur, on est souvent submergé par les emballages (sacs en plastique, barquettes alimentaires, emballages papier, gobelets jetables, bouteilles, couverts en plastique emballés individuellement, papier alu, pailles, serviettes en papier, etc.). Afin d’éviter tous ces déchets, équipez-vous, créez-vous un petit kit que vous emportez partout.
Exemple : dans une trousse d’écolier mettez des couverts (fourchette, couteau, cuillère, paille en inox, etc.), une serviette de table en tissu et un sac de vrac. Utilisez une gourde ou un mug de transport pour vos boissons et un sac cabas ou tote bag pour remplacer les sacs plastique jetables.
Ne pas hésiter à discuter de votre démarche avec les restaurateurs, vous pouvez très bien dire que vous n’avez pas besoin des couverts en plastique et des serviettes en papier. Certains seront même disposés à faire votre café dans votre mug de transport et à mettre votre repas à emporter ou vos restes dans votre propre boite alimentaire.
Produits d’hygiènes et ménagers…
Dans la maison, la salle de bains est la deuxième source de création de déchets la plus importante après la cuisine. En changeant quelques habitudes, de nombreux déchets peuvent être évités :
- Utiliser un savon solide et un shampoing solide acheté en vrac pour son hygiène corporelle ;
- Choisir une brosse à dents en bambou qui se composte ou une brosse à dents à tête interchangeable ;
- Fabriquer son propre dentifrice grâce à un tutoriel ;
- Remettre en service les mouchoirs en tissu de votre grand-mère ;
- Utiliser un cure-oreille ou une épingle à cheveux « neigeuse » à la place des cotons tiges ;
- Remplacer les cotons démaquillants par des disques démaquillants en tissus lavables ;
- Abandonner les déodorants, en fabriquer un vous-même ou utiliser une pierre d’Alun de qualité ;
- Fabriquer ses crèmes soi-même à partir de produits naturels (avocats, Aloe vera, huiles végétales, etc.) ;
- Investir dans un rasoir à l’ancienne et remplacer la mousse à raser par du savon solide ou choisir un modèle électrique (rasoir ou tondeuse) plutôt qu’utiliser des rasoirs jetables ;
- Utiliser une « coupe de menstruation » ou des lingettes hygiéniques en tissus lavables ;
- Remplacer les couches jetables de bébé par des couches lavables et les lingettes jetables par des lingettes en éponge et du liniment ;
- Fabriquer soi-même ou acheter en vrac sa lessive ;
- Etc.
Les autres achats
Avant de se lancer dans l’achat d’un objet, il peut être judicieux de se poser quelques questions afin de ne pas acheter sur un coup de tête ou sans réel besoin, un objet qui va vous encombrer, finir dans un placard ou à la poubelle.
De plus, l’achat d’un objet neuf a des conséquences sur l’environnement : extraction de matières premières ou utilisation de produits venant de l’agriculture ayant utilisé de l’eau et/ou d’autres ressources → emballage de transport et individuel → transports → recyclage futur.
Voici quelques questions à se poser successivement, qui peuvent vous aider à prendre une décision éclairée sur votre intention d’achat d’un objet neuf.
- Est-ce que mon achat répond à un réel besoin / une réelle envie ?
- Est-ce un besoin ponctuel ou durable ? (exemple : une perceuse est utilisée en moyenne 12 minutes au cours de sa vie)
- Est-ce que je peux fabriquer cet objet moi-même, le louer ou me le faire prêter ?
- Est-ce que je peux le trouver sur un site de don ou d’occasion ?
- Est-ce que cet objet est un produit écologique, local, équitable, ou existe-t-il un objet similaire qui l’est ?
Si malgré toutes ces questions, l’achat neuf parait le plus judicieux ou la seule option, pensez à lui donner une seconde vie si vous n’en avez plus l’utilité un jour.
RÉUTILISER
Faire circuler les ressources déjà existantes
1. Quoi de neuf ?
« L’économie circulaire vise à changer de paradigme par rapport à l’économie dite linéaire, en limitant le gaspillage des ressources et l’impact environnemental, et en augmentant l’efficacité à tous les stades de l’économie des produits » cf : Ademe
Un point fondamental de l’économie circulaire est l’allongement de la durée d’usage des produits.
Pour allonger la durée de vie des produits, pensez à des solutions simples comme, le don (vos proches, un voisin, associations…), le troc (échanges d’objets et/ou de services), l’achat/vente d’occasion (site d’annonces, brocantes, friperie…).
2. Partager !
L’économie collaborative qui consiste entre autres, à partager, prêter, mutualiser, louer des objets dont on n’a pas l’utilité tout le temps et qui peuvent servir à d’autres utilisateurs.
Exemple : Dans le hall de votre immeuble, installez un petit tableau où chacun peut laisser un petit mot avec la liste des objets qu’il peut prêter (appareil à raclette, perceuse, dé-colleuse de papier peint, chaises pliantes, etc.).
Des sites internet et des applications permettent aujourd’hui de partager de la même manière à l’échelle d’un quartier ou d’une ville.
Réparer ce qui peut l’être…
Lorsqu’un objet ne fonctionne plus ou est endommagé, pensez à la réparation. Cela permet d’allonger son espérance de vie. La réparation évite la destruction et/ou le recyclage de l’objet ainsi que l’achat d’un de remplacement. C’est un gain écologique non négligeable ! Différentes solutions s’offrent à vous :
- Faire réparer votre objet par un professionnel (certains réseaux de réparation sont bien développés: Automobile, téléphonie, textile, outillage de jardin, etc.) ;
- Se rapprocher du service client ou service après-vente du fournisseur qui pourra peut-être trouver une solution (garantie ou non) ;
- Participer à un « repair café » ou faire appel à un réparateur amateur trouvé sur un site collaboratif ou dans votre entourage ;
- Trouver une solution et réparez-le vous-même. Il existe sans doute des livres, des tutoriels pouvant vous aider à réparer vous-même. Il existe également des sites spécialisés dans les pièces détachées.
Détourner et être créatif
Détourner un objet de son utilisation première pour lui donner une autre utilité, peut permettre à la fois de répondre à un besoin sans achat neuf et permet d’éviter à l’objet détourné de terminer à la poubelle.
A ce jeu-là, tout est permis et l’imagination de certains peut donner des résultats inattendus ! Exemples : Un pneu de vélo devient une ceinture ou un pot de fleurs, une boîte de conserve devient un bougeoir, une baignoire devient un canapé, une chemise devient un sac, une vieille valise devient une étagère.
De nombreux livres, blogs et sites spécialisés en loisirs créatifs peuvent permettre de trouver de l’inspiration, des idées, des exemples et des tutoriels.
RECYCLER
Faire le tri sélectif et s’appliquer lors de ses dépôts en déchetterie permet de recycler les matières qui peuvent l’être. A l’inverse, les déchets recyclables non mis dans les bon(ne)s bacs/conteneurs/bennes terminent enterrés dans des sites d’enfouissement.
Important : le contenu de votre bac à ordures ménagères ainsi que le contenu de la benne « tout venant » est principalement enterré dans un centre d’enfouissement. Il est donc de la responsabilité de chacun d’y amener que les apports ultimes appropriés.
RENDRE À LA TERRE...
Composter permet de diminuer considérablement le poids des bacs d’ordures ménagères. En effet, en France, les déchets compostables représentent environ un tiers de ceux-ci.